Bruno Michal a réalisé un exposé fort bien agencé, qui a su déjouer les pièges de la complexité en présentant de manière simple et limpide tous les petits secrets de la taille d’un cep. Il est depuis longtemps reconnu dans le vignoble français qu’une taille adroite empêche au maximum le risque d’asphyxie du pied de vigne : car un pied maladroitement taillé à chaque printemps, est un pied dont les cicatrices de coupe vont systématiquement perturber la circulation de la sève dans le cep.
Ce détour se fait naturellement, mais on comprend bien que plusieurs coups de sécateur maladroits, qui multiplieraient des cônes de dessèchement – autrement dit des bouchons – rapprochés entre eux, peuvent finir par occulter complètement le passage de la sève ! Et ce, jusqu'au dessèchement progressif du pied lui-même, jusqu’à ce qu'il finisse par mourir.
Le premier conseil divulgué par notre amis Bruno, et qui conditionne la longévité d’un pied de vigne, est donc celui qui montre où positionner précisément le sécateur lorsque l’on coupe une branche.
Pour faire simple, il faut être en retrait du tronc à une distance différente selon qu’il s'agit d’une branche de l’année ou d’une branche secondaire – âgée de deux ans ou plus.
1/ pour une branche de l’année : on coupe au ras du tronc mais en veillant à ne pas supprimer l’empattement.
2/ Pour une branche secondaire (2 ans ou plus) : on coupe à une distance du tronc égale à la section de ladite branche – donc de manière à ce que l’onglet qui restera soit de 1 ou 2 centimètres (voir schéma). Ainsi la cicatrice sera suffisamment extérieure au tronc pour ne pas venir perturber le passage de la sève en son centre.
Bref, considérons qu’un petit cours de rattrapage s’impose et il sera proposé pour les membres n’ayant pu assister à l’exposé de Bruno Michal, le samedi 15 mars directement sur place à la vigne.
Rendez-vous à 15h.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire